Je continue sur ma lancée de tests d’encres que j’ai encore en stock et on reste dans les encres elixir, mais cette fois, il s’agit d’une encre parfumée, la wood & tobacco grey. C’est la première encre parfumée que j’ai testée et c’est une que j’apprécie énormément.
Emballage
Niveau emballage, on reste sur le même style que la précédente encre (l’Egyptomania green dont vous pouvez retrouver le test ICI), les décorations en moins. On retrouve donc juste l’emblème Montblanc sur le dessus du couvercle et le nom de la marque sur le devant. La base du socle fait toujours penser à du bois et le flacon et son bouchon sont toujours de forme cubique avec des « arêtes tranchantes ».
Présentation
Depuis quelque temps maintenant, Montblanc a complété sa série d’encres elixir avec des encres parfumées. Ici il s’agit de l’elixir parfumeur collection wood & tobacco grey. Quand on ouvre le flacon de l’encre, on découvre tout de suite une senteur agréable qui vient titiller les narines. Pour être honnête, je n’ai pas reconnu une senteur ni boisée ni de tabac, mais ce parfum est néanmoins agréable. Et même lorsque je décapuchonne un stylo encré avec cette encre, on retrouve ce parfum.
La philosophie de Montblanc avec ces encres elixir, c’est de recourir à des essences nobles et naturelles et si l’on en croit la description du site de Montblanc, il semblerait que l’on retrouve des essences de bois d’agar dans cette encre.
Voici le petit discours marketing de Montblanc à propos de cette encre :
La collection Montblanc Elixir Parfumeur propose des encres unisexes aux parfums délicieux. Composées à base d'huiles et de plantes nobles, elles livrent une intensité maximale. Les senteurs stimulent la mémoire et les émotions à travers une réinterprétation d'odeurs naturelles caractéristiques et particulièrement appréciées. Le parfum de l'encre Elixir Parfumeur Wood & Tobacco diffuse des arômes chauds et boisés très évocateurs. Le bois d'agar est réputé pour être l'essence la plus chère au monde. La couleur gris profond est inspirée de l'évaporation du bois et de la fumée de tabac.
Fiche technique
- Nom : elixir parfumeur collection wood & tobacco grey
- Couleur : Gris foncé
- Série : elixir parfumeur
- Emballage/Forme : Boîte cartonnée (et socle en bois ?) avec un flacon et un capuchon cubique propre à la série elixir
- Contenance : 50 ml
- Parfumée : oui
Tests
Maintenant il est temps de passer au test de cette encre. Je l’ai utilisé dans deux stylos différents (avec le Purdey en attendant de trouver l’encre Single Malt) et dans mon Cervantes depuis que je l’ai acheté.
Le Purdey est doté d’une plume M tandis que le Cervantes possède une plume F. Comme je l’ai indiqué dans la présentation, l’odeur est bien présente lorsque l’on ouvre l’encrier ou bien qu’on décapuchonne le stylo. On sent également le parfum en écrivant mais malheureusement, sur le papier, l’odeur ne reste pas et donc le destinataire sera incapable de se rendre compte qu’il s’agit d’une encre parfumée. C’est dommage, mais c'est le cas avec toutes les encres parfumées Montblanc que j’ai testées.
Commençons donc les tests avec le Purdey sur du papier quadrillé Clairefontaine classique :
L’encre est très fluide, d’un beau gris foncé, presque noir. L’encre fournit un débit régulier et sans le moindre raté à la plume sur le papier. Le trait est assez large, sûrement un petit plus que le trait d’une plume M avec une encre plus sèche/normal (non parfumée). Nous verrons que cela est encore plus visible avec la plume F du Cervantes.
Je n’ai pas retrouvé d’autres photos d’écriture du Purdey avec cette encre.
Maintenant, voici quelques tests et illustrations avec le Cervantes et sa plume F.
On retrouve les mêmes caractéristiques physiques de l’encre qu’avec le Purdey, toujours le même plaisir d’écriture sur le papier, toujours sans le moindre raté. On peut voir assez nettement la largeur du trait assez épais sur le papier, pour une plume F. C’est une remarque assez générale et un ressenti que j’ai également avec les autres encres parfumées de Montblanc que j’ai testées et qu’on observe encore plus avec des plumes fines (j’ai eu le même cas avec la plume F de mon James Dean et l’encre Marine Blue).
Le premier exemple a été écrit sur du papier Fedrigoni SPLENDORGEL 85 g/m² de goodINKpression tandis que le deuxième a été fait dans un carnet Taroko Design Enigma avec papier Tomoe River 68 g/m2 crème à points.
Enfin voici quelques exemples dans mon carnet Montblanc actuellement utilisé, celui du StarWalker Cosmos. Le carnet est composé d’un papier Premium (dixit Montblanc), de 85 g/m², ligné avec une tranche argentée.
Je trouve que ce stylo et cette encre forme un duo bien assorti et harmonieux, avec lequel j’ai grand plaisir d’écrire.
Comparaison
Maintenant une petite comparaison avec d’autres encres grises : l’Iroshizuku Fuyu-Syogun, la Montblanc Heritage Spider Metamorphosis Web Grey et la Montblanc Meisterstück 90 Years Permanent Grey.
Iroshizuku Fuyu-Syogun
Voici un comparatif entre les deux encres, même si la fuyu-syogun est beaucoup plus grise et claire que la Montblanc. En plus, les deux tests sont sur la même page donc cela est facile pour comparer les deux encres. La fuyu-syogun est utilisée dans le Montblanc Steinway et une plume M, sur le papier Montblanc.
Montblanc Heritage Spider Metamorphosis Web Grey
On a même le droit à de l’Oyster Grey pour compléter la comparaison, même si ce n’est pas le même papier dans chaque test.
Maintenant une comparaison sur du Tomoe River :
Montblanc Meisterstück 90 Years Permanent Grey
Conclusion
Pour conclure, une encre que j’aime beaucoup, le seul bémol, c’est que le parfum ne persiste pas plus longtemps sur le papier, une fois séchée. Une belle couleur gris foncé, proche du noir, qu’on ne trouve pas forcément couramment. L’encre n’offre pas d’effet d’ombrage, mais ce n’est pas spécialement un problème avec cette encre. Il faut juste savoir que l’encre parfumée, élargie le trait et est très fluide, elle n’est donc pas forcément conseillée avec des plumes avec déjà un gros débit au départ.