Ce papier prend parfaitement l’encre, aucune bavure, l’encre ne fuse pas, le trait est d’une absolue netteté, on profite des moindres variations de la plume. Toutes les plumes, y compris les plus souples et les plus mordantes - j’ai essayé des Aurora modernes et plus anciennes, des Pilot nerveuses et des Waterman anciennes très juteuses - passent à la perfection, il permet de gagner un peu de « dynamique » visuelle avec des plumes plus raides sans grande variation. Les encres utilisées sont uniquement des Iroshizuku, toutes sont superbes sur ce papier. L’encollage du papier doit faire la différence, de plus les feuilles sont fraîchement sorties de leur emballage qui les protège contre l’humidité, ces papiers devenant plus « buvard » quand ils sont restés longtemps à l’air. De tous les beaux papiers de gravure ou d'impression que j'ai utilisé, Lana royal, Arches et Arches platine, Simili Japon, Shade, j’en passe, celui-ci est un des meilleurs, sinon le meilleur.
Il s’agit d’un vélin Zerkall (un moulin allemand) en deux grammages, 100 et 225 g, en version « rough », le papier existe également en version « douce » et en deux coloris blanc cassé et ivoire, il doit également exister en vergé. Les références sont respectivement Zerkall 200 R (pour « rough ») et 902 R. C’est un papier à la forme, 4 bords frangés, coton et alphacellulose. Il n’existe à ma connaissance qu’en grandes feuilles, de tête 53x76 qu’on va bien sûr recouper, je n’ai pas regardé s’il existait de la papeterie à partir de ce papier. Ce papier, comme la plupart des papiers de ce type, est très plaisant, très sensuel en main. J’avais il y a longtemps déjà eu l’occasion de parler d’un autre papier de cette marque.
Pour qui cherche un excellent papier « de prestige » pas trop ruineux (bon, on n'est tout de même pas dans l'économique), ça peut peut-être servir, il me semble qu’on le trouvait chez Joopstoop à Paris entre autres.
Le site Zerkall en anglais et allemand (oh la page d'accueil
) : http://www.zerkall.com. Ils ne vendent pas directement.Jimmy
