Comment évoluent vos goûts en matière de stylos ?

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Cher Oldpen, bien content de vous relire.

Ouh là là, c'est grave, très grave. Je suggère des mesures radicales d'urgence pour conjurer la dépendance.

- Usage intensif d'encre Pelikan bleu-noir. Ca devrait calmer rapidement vos élans les plus enthousiastes. Je hais la Pelikan bleu-noir.

- Consultation systématique à chaque poussée de fièvre du catalogue Krone. Quoique, en y réfléchissant, ça aurait plutôt des effets similaires à ceux de l'herbe-qui-fait-rire. Donc, finalement, non, mauvaise idée.

- Lecture à voix haute chaque soir avant de se coucher d'une page de littérature commerciale de ST Dupont, en terminant par un rituel "pouet pouet". Ca travaillera la nuit pendant que vous dormirez, chaque matin vous vous sentirez un peu plus libre, vous devriez rapidement commencer à retrouver les odeurs du vrai monde et la joie de vivre, débarrassé des imbécillités du marketing.

- Faire une cure de Sapporo rouge rempli d'encre verte en écrivant dans un cahier Rhodia à couverture orange posé sur un sous-main bleu roi. Vision qui tremble, mal de mer garanti. Ne soyez pas surpris si vos amis vous surnomment "Coco" et vous parlent d'une drôle de voix. Ca devrait bien vous soigner.

Et si ça ne marche pas, continuez, nom de dieu, ça fait du bien ! Ils sont pas jolis, les Nakaya, hé ?

Jimmy

[Tumulus]

- Lecture à voix haute chaque soir avant de se coucher d'une page de littérature commerciale de ST Dupont, en terminant par un rituel "pouet pouet".
Jimmy

Là, t'est pas gentil, c'est précisément le genre de littérature qui me faisait rêver quand j'ai découvert le monde des stylos. Surtout qu'à l'époque, je n'avais que des instruments de chez Simon Tissot.

Et maintenant, Hé bé dans un moment d'égarement à la grande surface du coin, j'ai acheté le dernier stylographe, hé bé ce sera vraiment le dernier......
J'aurais du lire le sous-titre : "écriture de prestige, haute manufacture". J'ose avouer que le défilement des Sailor ou des Nakaya sur nibs.com me fait nettement plus décoller que cette avalanche de littérature convenue...

[Leibniz]

Comment évoluent vos goûts en matière de stylos ?

C'est une question difficile a répondre en fait. J'aurais tendance a dire que mes goûts s'affinent (dans le sens qu'au départ, j'aimerais les avoir tous... mais qu'avec le temps, j'arrive a me concentrer sur quelques stylos en particulier) d'une certaine manière.

Quand je pense a quelques années en arrière, j'avais beaucoup de plaisir a traîner sur le site de quelques vendeurs américains tel que http://www.joonpens.com/ . Je reluquais les Waterman tel que le Sérénité tout en me contentant de mon Hémisphère. Jusqu'au jour malheureux ou j'ai commencé a faire des recherches pour un cadeau que mes parents voulaient me faire... Je suis tombé sur les Nakaya (et je suis bien heureux avec mon Piccolo) et je suis tombé sur ce forum qui signifia ma perdition... Depuis, j'ai acheté quelques stylos. J'ai découvert que les stylos anciens pouvaient avoir une seconde vie, que les plumes n'étaient pas seulement fines, médium, obliques et compagnie...
J'ai découvert aussi qu'il y avait des stylos anciens que je n'aimais pas (j'ai essayé un petit Ballance vac-fill de Sheaffer qui m'a déçu), qu'il y en a d'autres qui m'obsèdent (tel un vieux Waterman 7 Pink Keyhole nib... un rêve)...

En gros, je suis devenu en quelques mois un amateur "éclairé" auprès de certains proches ou quelqu'un a qui il ne faut pas parler de stylos pour d'autres

[albo]

Difficile question!!
Il me semble que mes gouts n'evoluent pas, en fait. J'ai toujours aimé les gros et beaux stylos, et surtout ils sont tous tellement differents!!
Par contre j'aimais bien les plumes "B" alors que je n'ecris plus qu'avec des des "F".
Bon, dans l'ensemble, je prefère quand meme les stylos d'avant guerre et ca ne risque pas de changer.
Le but, c'est d'avoir un "patrician" avant mes 30 ans . Et celui là, je l'ai toujours trouvé fantastique, c'est un peu le chef d'oeuvre d'une epoque, comme le Leica M3 pour les appareils photos, la cartier "santos dumont" pour les montres ou la jaguar XK 120 pour les voitures. C'est beau quoi

[Loositen]

Avec le temps qui passe, en effet je me suis rendu compte que j'avais doucement changé.
Par exemple, je me méfiais beaucoup des stylos anciens dont je craignais qu'ils ne puissent être trés fiables. En lisant ici et là sur ce forum, j'ai découvert que non seulement il n'en était rien mais mieux que cela, qu'ils pouvaient parfois être presque plus stables que des modèles récents.
Alors mes goûts ont dérivé... du neuf vers l'ancien, de Sailor que j'aime toujours vers les marques américaines et des modèles anciens comme des vac fill Sheaffer, Parker 51. Moore aussi...
Puis mon attention s'est porté vers les marques japonaises, non pas les Maki-e que je n'aime pas vraiment, ça ne correspond pas trop à mes goûts. Non ce que je recherchais avant tout c'était ces pointes fines propres à dessiner les Kanji. Des Pilot Elite des années 60, des Platinum de poche à la pointe incomparable pour prendre des notes marginales, un Sailor de même tonneau.
Par la suite, vos commentaires m'ont porté vers les marques allemandes que je ne connaissais que trés trés peu, Pélikan, Lamy, MontBlanc... Je possèdais pourtant un Pélikan m200 à la mécanique irréprochable mais à la plume quelconque qui ne me faisait ressentir aucune émotion. Les vieux Pélikan 100 et 100N m'ont fait changer d'opinion radicalement.
Des plumes magiques, vibrantes, elles parviennent même à changer ma façon d'écrire, c'est dire!
Entretemps, est venu s'ajouter un MontBlanc 334 1/2 superbe, sobre et à la plume si flexible que j'en ai du mal à la maitriser.

Voilà en un résumé bref et non exhaustif le compte rendu de mon évolution... Alors oui on évolue tout le temps je crois, on évolue forcément et je ne sais pas demain où me poussera ma curiosité...
Ce que je sais en revanche, c'est bien qu'elle me poussera et que l'univers du stylo me réserve bien d'autres surprises et d'émotions... Tant mieux, n'est-ce pas cela aussi, vivre?!

[pp3940]

Hé bien pour l'instant on dira qu'ils névoluent pas trop! J'ai fait toute ma scolarité avec un styloplume Waterman avec le corps du stylo en acier brossé et la plume en acier; voilà que dix ans plus tard pour mon retour à l'écriture au plume, je me retrouve avec un Pilot M90 avec le corps du stylo en acier brossé et la plume en acier, ... mais quel stylo!!!

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Je fais remonter ce vieux fil. C’est une question d’aujourd’hui à propos des Uhlmann de Timanu qui m’y fait repenser.

Comment ça évolue... Des mois de glaciation. Au chaud avec les vieux Pelikan et Montblanc. De temps à autre, on pense aux Waterman. On prend un overlay, on le remplit, comme on ouvrirait une vieille bouteille. On revient toujours aux Waterman. On cherche vaguement un 52 bchr à bandes dorées gravées qu’on avait manqué un jour et jamais oublié. On regarde les beaux celluloïds des années 30. Une occasion se présente. > Il en arrive deux >, ordinaires, magnifiques, ensorcelants avec leurs plumes de rêve. On apprend lentement ce qu’on aime, ce qui vous appelle et vous parle. Il faut du temps pour cela.

Lentement, on se rapproche des stylos des premiers temps, des stylos des origines. Depuis longtemps, on tourne autour d’eux. On y pense souvent. On pense à leur finesse, à leur pureté, à la beauté parfois de leur habillage. A leurs systèmes rudimentaires de remplissage. On ne les a approchés qu’une fois, avec un peu de crainte. C’était > un rare et merveilleux Crocker > de 1918. A la même époque, on en avait laissé partir trois envoûtants, un Wirth, Un JG Rider, un AA Waterman (l’autre, qui fabriquait de beaux stylos, celui qui porte injustement la marque de l’infâmie), qu’on n’avait jamais oublié. Officiellement trop chers, en réalité parce que le temps n’était pas venu. Trop de mystère encore, un autre monde, étranger, sombre encore, mal documenté, dans lequel il faut entrer lentement. C’est dommage, on n’aura bientôt plus qu’une image lointaine de cette crainte, de cet univers fantastique de la fin du XIXème et des tous débuts du XXème siècle.

Le temps approche. Il en vient un de 1900 environ.

C’est comme ça que ça évolue.

Jimmy

[timanu]

Jimmy comme tu as raison

On revient toujours au Waterman ... moi en tout ca s j'y reviens toujours et encore

[jean-charles]

Mes goûts en stylo n'ont pas trop évolués depuis plus de 10 ans que j'ai commencé à les collectionner (amasser...)

Comme je n'ai pas ni marque ni modèle favori, je me contente d'acheter ceux qui me tapent dans l'oeil...

Avec un bémol quand même : je semlble m'orienter vers des stylos de plus en plus chers, mais ça ne correspond pas à une évolution de mon compte en banque...

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Il doit bien y avoir sinon une ou des lignes directrices, du moins des attirances, des affinités ? Des points communs qu'on retrouve au travers des années ? Des choses qui attirent l'oeil plus que d'autres, des échos particuliers ?

Jimmy

[Poor]

Pour moi il y a aussi ce forum qui modèle mes envies, et surtout les revues complètes et bien faites que nous font savourer certains piliers de ce forum (pour n'oublier personne). Je n'était intéressé que par le moderne alors que la lecture de certains postes sur les stylos vintages m'ont fait changer d'envies comme l'on change d'idées. J'ai maintenant une Waterman's 92 vert entre les mains et c'est vrai que c'est peut être mon préféré. Ensuite on verra...

[Sonny Boy Havidson]

C'est quand même dingue la présence de Waterman dans notre arrière-fond culturel... Serions-nous Français ?

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Je l'ai souvent écrit : pour moi, Waterman, c'est LE stylo à plume. L'objet de prestige et l'objet populaire en même temps, un nom presque magique avec une connotation de qualité. La prégnance de la marque dans notre imaginaire est assez étonnante, comme tu le soulignes. En France, un beau stylo, c'est d'abord un Waterman.

J

[dboulonnais]

Je l'ai souvent écrit : pour moi, Waterman, c'est LE stylo à plume. L'objet de prestige et l'objet populaire en même temps, un nom presque magique avec une connotation de qualité. La prégnance de la marque dans notre imaginaire est assez étonnante, comme tu le soulignes. En France, un beau stylo, c'est d'abord un Waterman.

J

Que dire de plus, sinon que pour certain, c'est MontBlanc qui représente leur Everest 'calamophilique' ; quant à moi, je reste dans la norme française car élevé dans l'univers Waterman, je n'ai toujours connu et vu, à la maison, que cette marque et je baigne encore dedans maintenant en passant le relais à mes 'héritiers', tout en veillant à diversifier leurs horizons. Mais, et c'est là le point bizarre (ou biens sont-ce les gènes), les autres marques ne trouvent que peu d'attraits à nos yeux, sauf quelques stylos bien particuliers (Graf en argent, un Conway Stewart, un M800 demonstrator), tout le restant est du Waterman. Mais il existe une telle variété dans cette marque que, de l'Edson à l'Exception, en passant par le Man ou le CF, on change de monde tout en restant dans le même univers...
Un peu lyrique ce soir, après le champagne des apéros et le Collioure rosé...

[jean-charles]

Bin ça alors, c'est bizarre !

Je ne me sens pas attiré par une marque particulière, et j'aurais tendance à préférer les marques Italiennes.

Mais après recomptage, c'est Waterman la marque dont j'ai le plus de représentants, loin devant Sheaffer !

Ca doit pas être une coïncidence...

Jean-Charles

[dboulonnais]

C'est l'inconscient collectif ou bien la force d'une tradition et de la pub..

[Sonny Boy Havidson]

Pour moi, c'est surtout la marque la plus présente en France et presque la seule que l'on peut trouver dans les papeteries rurales.