Bienvenue sur le forum,
je trouve que la question est très loin d'être stupide, car je rencontre des soucis similaires.
J'ai récemment repris une utilisation d'encre effaçable et je me rends compte que le résultat escompté n'est pas toujours excellent.
Cela va dépendre, d'une part, de l'encre effaçable utilisée. L'encre waterman "sérénité" (anciennement florida blue) est bonne. Je pense que le Kultur est vendu avec une cartouche de bleu sérénité. Pour ma part, je suis plutôt fan de la parker Quink, mais j'ai lu quelque part qu'il s'agissait de la même.
Pour les effaceurs, j'utilise des effaceurs paper mate/reynolds. Je l'ai ai utilisé pendant très longtemps dans ma scolarité et je poursuis, certainement par habitude et par commodité pour en trouver.
Le papier a également un rôle important. Sur mes cahiers clairefontaine en 90g/m², aucun soucis. Les caractères disparaissent et après séchage du produit oxydant, on peut réécrire par dessus. Bien entendu cela se voit, puisque les colorants effaçables n'ont pas la même tonalité que ceux qui ne s’effacent pas.
Sur les bloc rhodia en 80g/m², le résultat est moins bon, mais reste passable.
Le principe de l'encre effaçable est relativement simple. Le colorant principal, du "leu d'aniline" (ou peut également utilisé du bleu de méthlène) réagit avec le produit (un réducteur type dithionite ou bisulfite) par une réaction d'oxydoréduction qui modifient leur structure en devenant incolore (principe de l'indicateur coloré). Le colorant n'a pas disparu, il a juste changé de structure et donc n'absorbe plus de lumière visible, on ne le voit donc plus.
D'autre part, si le réducteur est en trop faible quantité (effaceur de mauvaise qualité ou trop vieux) dans l'effaceur, le colorant peut se reformer partiellement et redonner une teinte pâle, mais visible. Au contact de l'air (oxydant), la couleur finira par réapparaitre.
De plus, dans l'effaceur, il y a également des produits qui augmentent le pH (basique) pour conserver l'effaceur plus longtemps. Ces produits se déposent en même temps et peuvent, dans une certaine mesure attaquer le papier. Le réducteur en vieillissant et les agents basiques sont responsables des traces jaunâtre que l'on observe parfois.
Une petite expérience que je réalise avec les élèves pour leur montrer le principe. (autour de 1min50)
[video]
https://www.youtube.com/watch?v=hHEhvtD6Nds[/video]
On agite, c'est bleu. on laisse reposer, la réaction consomme le dioxygène dissout, le colorant devient blanc. On agite à nouveau, de l'oxygène se dissout et la couleur bleu réapparait. Après plusieurs cycles, on commence à observer que le milieu devient jaunâtre au repos, synonyme de réaction secondaire.
Bien entendu, le côté "bleu" de l'effaceur contient un colorant qui n'est pas sensible aux réducteurs de l'effaceur et ne change donc pas de structure. Cependant, les colorants bleu de l'effaceur sont légèrement différents de l'encre utilisée et donc on ne pourra réécrire avec exactement la même teinte. La correction ser donc toujours visible. (sans compter la largeur de trait également)
Je ne vois donc qu'une seule solution efficace pour ne pas avoir de souci avec les effaceurs, c'est de ne jamais faire de fautes.
Plus sérieusement, je ne suis pas certain que l'association de deux produits (encre et effaceur) de même marque soit la seule solution.
Bon courage pour trouver le couple optimal.
N'hésitez pas à nous informe du meilleur couple obtenu