

Giuliano Mazzuoli, né en 1947 vient d’une lignée de designers toscans.
Dans les années 1970, il reprend l’entreprise familiale fondée par son père au début des années 1950. Cette entreprise est spécialisée dans la fabrication de recharges d’agenda et de répertoires et autres produits de papeterie pour le compte de grands maroquiniers florentins.
Giuliona Mazzuoli a toujours continué à travailler dans cet atelier familial situé dans le village de Tavarnelle juste à côté de Florence. Il va moderniser la société et travailler pour l'industrie du design d'intérieur et de mobilier en publiant des catalogues pour ceux-ci.
Fort de son expérience, il a l’intention de créer sa propre marque. C’est chose faite, lorsqu’en 1993, il revoit la mise en page de ses agendas et planificateurs journaliers. Cette nouvelle ligne novatrice est lancée sous le nom de 3.6.5 (en référence aux 365 jours de l’année). Le succès est immédiat et saisit l’attention de prestigieux clients, parmi lesquels le Musée d’Art Moderne de New-York.
Mais la créativité du designer italien est débordante et un de ses principes est de prendre un objet d’utilisation quotidienne, de le transformer en « quelque chose de différent ».
C’est en appliquant ce principe qu’il crée en 2000, sa première ligne d’instruments d’écriture.
En regardant des outils dans son atelier, il décide d’en faire des stylos. La gamme « Officina wrinting instruments » comprend des plumes, billes, rollers et crayons dans des finitions différentes. Six styles différents pour symboliser des outils mécaniques tels que l’alésoir, la fraise, le micromètre …

Quelque temps plus tard, c’est la fameuse cafetière italienne « Bialetti » créée dans les années 1930 qui sera à la base de sa deuxième gamme d’instruments d’écriture « Moka ».

Pour en finir avec les instruments d’écriture, 3.6.5 produit pour Ducati, un nouveau stylo et une série de petits articles en cuir. Le nouveau stylo Ducati est appelé "Multiwriting" parce qu'il a la possibilité d'avoir des fonctions d'écriture multiples en un seul instrument. Le stylo est disponible en six versions: du modèle standard qui est seulement un stylo à bille à la version Multiwriting 4.
Mais le plus ambitieux projet de Giuliano Mazzuoli a été le développement d'une montre. Pendant des années Mazzuoli rêve de concevoir une montre mais elle se doit d’être différente.
Refusant de créer quelque chose qui existait déjà il abandonne son initiative jusqu'au jour où il regarde une jauge de pression, il a trouvé le design de sa montre, « Manometro » (manomètre). Une fois de plus, son inspiration est venue d'un objet du quotidien.
Le Manometro est peut être la plus grande réussite de Giuliano Mazzuoli.

D’autres modèles viendront étoffer le catalogue comme la Carrara. Les montres « Mazzuoli » sont appréciées et portées par de nombreuses célébrités italiennes et internationales.
* Toutes les images sont issues du site http://www.giulianomazzuoli.it
Venons en au « Moka »
Le "Moka" est donc la réplique de la célèbre cafetière italienne « Bialetti ».


De forme ennéagonale, chaque pièce est sculptée dans une barre d'aluminium puis anodisée.
L'agrafe est montée sur ressort.
Contrairement à ce que pourrait laisser croire les photos, l'alimentation se fait par cartouche.
La fermeture du capuchon est à vissage.



Le capuchon est vissable au corps du stylo, mais au vu du poids de celui-ci et la longueur de l'ensemble (19cm), le déséquilibre est total.
Ne parlons pas de l'allure générale qui devient (ça n'engage qui moi) ridicule.

Particularité : ce stylo est transformable en stylo-bille ou en roller.


En version bille (désolé mais l'appareil n'est pas habitué)

Avec sa section "métal" brillante et lisse de forme légèrement tronconique sans aucun arrêt, la prise en main n'est pas des plus exemplaires.
Les doigts auront une vilaine tendance à glisser vers la plume.
Cette plume est en acier et gravée du sigle « 3.6.5. », elle n'a rien d'exceptionnelle mais dotée d'une bonne glisse avec un débit généreux et fiable. L'ensemble offre une bonne fluidité sur le papier, on en regrette même un peu plus cette prise en main perfectible.
Comme signalé dès le début de la présentation, on oublie le flex et la souplesse.




Conclusion :
Le Moka n'est pas un stylo à utilisation quotidienne. Malgré son excellente qualité de finition, sa plume qui n'a rien à envier à beaucoup d'autres, il reste plus un objet à exposer qu'à utiliser.
Long fermé : 14,3cm
Long ouvert : 13cm
Long posté : 19cm

Ø du corps : 11,4-15,2mm
Poids à vide : 43gr