Montblanc Permanent Grey
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Montblanc Permanent Grey
Bonsoir,
je poursuis des encres permanentes, après la MB bleu permanent voici la MB Permanent Grey,
elle ne bouge absolument pas au tests aquatiques, dans le 1911 le trait est plus fin que la BB Sailor.
Je posterai aussi dans le post initié par Silverado qui m'a amené à me pencher sur ces encres bien utiles.
je poursuis des encres permanentes, après la MB bleu permanent voici la MB Permanent Grey,
elle ne bouge absolument pas au tests aquatiques, dans le 1911 le trait est plus fin que la BB Sailor.
Je posterai aussi dans le post initié par Silverado qui m'a amené à me pencher sur ces encres bien utiles.
- petitdauphinzele
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Re: Montblanc Permanent Grey
Elle me tente bien cette encre ! Belle revue.
- scorp78
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Re: Montblanc Permanent Grey
Tu m'as devancé PDZ, moi qui ne suis pas trop gris j'avoue que je me laisserais bien tenter par celle-ci.
Dire ce que je fais, et faire ce que je dis, un espoir..... Mais la vie m'a parfois fait comprendre qu'il n'en était pas toujours ainsi, même si nous le désirions avec force...
- petitdauphinzele
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Re: Montblanc Permanent Grey
Il n'est pas facile de trouver un beau gris utilisable. Le kiri same est bien d'après ce que j'ai vu, au contraire du fuyu-syogun qui ne manque pas de charme mais reste difficile à utiliser au quotidien à mon goût.
A priori celui-ci est justement dans la même ligne que le kiri same.
A priori celui-ci est justement dans la même ligne que le kiri same.
- Combava
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Re: Montblanc Permanent Grey
Dès que j'aurai vidé deux autres stylos je ferai un comparatif Permanent Grey - Oyster Grey - Kiri Same.petitdauphinzele a écrit :Il n'est pas facile de trouver un beau gris utilisable. Le kiri same est bien d'après ce que j'ai vu, au contraire du fuyu-syogun qui ne manque pas de charme mais reste difficile à utiliser au quotidien à mon goût.
A priori celui-ci est justement dans la même ligne que le kiri same.
A titre perso je trouve que la Kiri Same est la plus fade des 3 mais je vérifierai ça.
- petitdauphinzele
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Re: Montblanc Permanent Grey
Je n'ai aucun des trois, mais pour ma part c'est le fuyu qui est la moins utilisée de mes iroshizuku, pourtant je la voulais ...Combava a écrit :
Dès que j'aurai vidé deux autres stylos je ferai un comparatif Permanent Grey - Oyster Grey - Kiri Same.
A titre perso je trouve que la Kiri Same est la plus fade des 3 mais je vérifierai ça.
J'attends avec impatience le comparatif, car je lorgne sur l'Oyster Grey depuis pas mal de temps.
- scorp78
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Re: Montblanc Permanent Grey
Oui, j'ai lu plusieurs fois sur le forum que la gamme Iroshizuku dont la qualité n'est plus à prouver avait cependant une faiblesse concernant leurs teintes grises qui est paraît-il un poil pas assez foncée et un peu décevante.
Mais ce gris MB et donc peut-être, l'Oyster Grey, que je ne connais pas non plus pourrait bien combler le manque de gris que j'ai dans ma collection d'encre.
Je suis impatient de voir le test de tes trois encres Combava !
Mais ce gris MB et donc peut-être, l'Oyster Grey, que je ne connais pas non plus pourrait bien combler le manque de gris que j'ai dans ma collection d'encre.
Je suis impatient de voir le test de tes trois encres Combava !
Dire ce que je fais, et faire ce que je dis, un espoir..... Mais la vie m'a parfois fait comprendre qu'il n'en était pas toujours ainsi, même si nous le désirions avec force...
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Re: Montblanc Permanent Grey
J'aime beaucoup les encres grises ... Chez les autres .
J'en ai essayé pourtant ... Mais, pour mon quotidien, je n'accroche pas.
Merci en attendant pour ces tests.
J'en ai essayé pourtant ... Mais, pour mon quotidien, je n'accroche pas.
Merci en attendant pour ces tests.
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Re: Montblanc Permanent Grey
Faiblesse me paraît un grand mot : certains aiment et d'autres non, voilà tout. Il est aussi bon de rappeler que l'objectif de Pilot/Namiki avec les Iroshizuku est de reproduire la gamme de couleurs disponibles sur les estampes, pas de faire un nuancier parfait : ce qui explique certaines couleurs particulières !scorp78 a écrit :Oui, j'ai lu plusieurs fois sur le forum que la gamme Iroshizuku dont la qualité n'est plus à prouver avait cependant une faiblesse concernant leurs teintes grises qui est paraît-il un poil pas assez foncée et un peu décevante.
Modifié en dernier par Hobiecat le 04 juin 2014 07:50, modifié 1 fois.
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Re: Montblanc Permanent Grey
Merci Hobiecat, maintenant je comprend mieux un certain manque de "peps" sur ces couleurs.
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Re: Montblanc Permanent Grey
Mon gris favoris, la Oyster Grey que j'ai un moment utilisé en parallèle de la permanente, me semble plus foncée.
Cédric
La plume est plus forte que l'épée.
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Re: Montblanc Permanent Grey
Sur les encres grises : il me semble qu'il ne faut pas les juger en se plaçant d'un point de vue utilitaire, d'une utilisation au quotidien. Le gris ne me paraît pas fait pour ça.
C'est un grand amateur de la Kiri-same qui parle. L'encre est peu contrastée, elle est moins foncée que d'autres gris. Ecrire une lettre avec n'est pas une chose évidente. Le manque de contraste, ce qui peut apparaître comme une certaine fadeur ne convient à mon sens pas bien à cet usage, la lecture n'est pas très aisée.
Non, il faut une approche on va dire "poétique" (poétique à trois sous, hé). Avec la Kiri-same, on est dans l'évanescent, dans la pluie de printemps. On a envie d'y voir la brume après l'averse. Comme beaucoup d'encres aqueuses et légères, un de ses petits plaisirs est qu'elle ne se révèle pas tout de suite : on écrit, et durant quelques secondes, on ne voit presque rien sous la plume, l'encre va foncer un peu ensuite. On aime Kiri-same son son joli ombrage, ses gris et les nuées qu'ils évoquent. La page est légère, un peu difficile à lire peut-être. On se moque ici de la permanence de l'encre, de sa tenue dans le temps ou de sa résistance à l'eau : elle vient de l'eau, une goutte la fera disparaître. On n'écrit pas pour l'éternité avec Kiri-same.
C'est aussi une encre dont on profite pleinement de la nuance chaude quand on l'associe avec d'autres.
Ne pas oublier de parler de la tenue des Iroshizuku sous la plume et sur le papier, du soyeux propre à ces encres.
Plutôt qu'une défense de Kiri-same, ce sont de vagues réflexions après l'averse du matin sur les encres grises en général
Jimmy
C'est un grand amateur de la Kiri-same qui parle. L'encre est peu contrastée, elle est moins foncée que d'autres gris. Ecrire une lettre avec n'est pas une chose évidente. Le manque de contraste, ce qui peut apparaître comme une certaine fadeur ne convient à mon sens pas bien à cet usage, la lecture n'est pas très aisée.
Non, il faut une approche on va dire "poétique" (poétique à trois sous, hé). Avec la Kiri-same, on est dans l'évanescent, dans la pluie de printemps. On a envie d'y voir la brume après l'averse. Comme beaucoup d'encres aqueuses et légères, un de ses petits plaisirs est qu'elle ne se révèle pas tout de suite : on écrit, et durant quelques secondes, on ne voit presque rien sous la plume, l'encre va foncer un peu ensuite. On aime Kiri-same son son joli ombrage, ses gris et les nuées qu'ils évoquent. La page est légère, un peu difficile à lire peut-être. On se moque ici de la permanence de l'encre, de sa tenue dans le temps ou de sa résistance à l'eau : elle vient de l'eau, une goutte la fera disparaître. On n'écrit pas pour l'éternité avec Kiri-same.
C'est aussi une encre dont on profite pleinement de la nuance chaude quand on l'associe avec d'autres.
Ne pas oublier de parler de la tenue des Iroshizuku sous la plume et sur le papier, du soyeux propre à ces encres.
Plutôt qu'une défense de Kiri-same, ce sont de vagues réflexions après l'averse du matin sur les encres grises en général
Jimmy
Modifié en dernier par jpeg le 04 juin 2014 07:57, modifié 1 fois.
- scorp78
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Re: Montblanc Permanent Grey
Ton avis sur ces encres est déjà poétique je trouve !
Dire ce que je fais, et faire ce que je dis, un espoir..... Mais la vie m'a parfois fait comprendre qu'il n'en était pas toujours ainsi, même si nous le désirions avec force...
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Re: Montblanc Permanent Grey
Je partage tout à fait ce point de vue !
Et comme mentionné plus haut, il faut rapprocher les encres Iroshizuku des couleurs des estampes. Par exemple, la Kiri-same fait penser au gris de cette estampe de Hiroshige. L'emploi de ces encres me transporte au Pays du Soleil Levant, ce qui fait pour moi une partie de leur attrait.
Et comme mentionné plus haut, il faut rapprocher les encres Iroshizuku des couleurs des estampes. Par exemple, la Kiri-same fait penser au gris de cette estampe de Hiroshige. L'emploi de ces encres me transporte au Pays du Soleil Levant, ce qui fait pour moi une partie de leur attrait.
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Re: Montblanc Permanent Grey
C'est pourquoi, pour changer de la couleur grise, j'aime la Syo-Ro, bleue à l'écriture, qui se mue en couleur verte au contact du papier.jpeg a écrit :un de ses petits plaisirs est qu'elle ne se révèle pas tout de suite : on écrit, et durant quelques secondes, on ne voit presque rien sous la plume, l'encre va foncer un peu ensuite.
Ce plaisir de modification des couleurs n'appartient qu'au seul "scrivain" (comme disait Georges Perec).
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Re: Montblanc Permanent Grey
+1 en effet cette variation est toujours un plaisir.jva a écrit :C'est pourquoi, pour changer de la couleur grise, j'aime la Syo-Ro, bleue à l'écriture, qui se mue en couleur verte au contact du papier.jpeg a écrit :un de ses petits plaisirs est qu'elle ne se révèle pas tout de suite : on écrit, et durant quelques secondes, on ne voit presque rien sous la plume, l'encre va foncer un peu ensuite.
Ce plaisir de modification des couleurs n'appartient qu'au seul "scrivain" (comme disait Georges Perec).
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Re: Montblanc Permanent Grey
Exactement ce que je me disais en lisant les divers posts de jpeg / Jimmy !scorp78 a écrit :Ton avis sur ces encres est déjà poétique je trouve !
Chaque post est écrit avec une belle vision imagée et une bien nette précision - merci, c'est très agréable à lire.
Je comprends bien mieux les souhaits et voeux de retour exprimés par nombre de membres.
Merci à Alain146, regretté membre , d'avoir réuni ces sympathiques dédicaces...
Il est difficile de vaincre ses passions et impossible de les satisfaire.
« Celui qui dit "moi, je sais !" est plus ignorant que l'ignorant ; il faut toujours savoir apprendre des autres. »
« Plus le champ de la pensée s'élargit, plus la patience et la tolérance augmentent. »
Ostad Elahi
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"Le doute est le commencement de la sagesse." - Aristote
Il est difficile de vaincre ses passions et impossible de les satisfaire.
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Re: Montblanc Permanent Grey
Ca doit être la première fois que mirliton rime avec précision.
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Re: Montblanc Permanent Grey
Amoureuse de la Kiri Same moi-même, je ne peux que vous rejoindre sur ce point de vue. C'est vrai qu'elle convient mal à l'écriture ... elle me fait penser à l'aquarelle ...jpeg a écrit :Sur les encres grises : il me semble qu'il ne faut pas les juger en se plaçant d'un point de vue utilitaire, d'une utilisation au quotidien. Le gris ne me paraît pas fait pour ça.
C'est un grand amateur de la Kiri-same qui parle. L'encre est peu contrastée, elle est moins foncée que d'autres gris. Ecrire une lettre avec n'est pas une chose évidente. Le manque de contraste, ce qui peut apparaître comme une certaine fadeur ne convient à mon sens pas bien à cet usage, la lecture n'est pas très aisée.
Non, il faut une approche on va dire "poétique" (poétique à trois sous, hé). Avec la Kiri-same, on est dans l'évanescent, dans la pluie de printemps. On a envie d'y voir la brume après l'averse. Comme beaucoup d'encres aqueuses et légères, un de ses petits plaisirs est qu'elle ne se révèle pas tout de suite : on écrit, et durant quelques secondes, on ne voit presque rien sous la plume, l'encre va foncer un peu ensuite. On aime Kiri-same son son joli ombrage, ses gris et les nuées qu'ils évoquent. La page est légère, un peu difficile à lire peut-être. On se moque ici de la permanence de l'encre, de sa tenue dans le temps ou de sa résistance à l'eau : elle vient de l'eau, une goutte la fera disparaître. On n'écrit pas pour l'éternité avec Kiri-same.
C'est aussi une encre dont on profite pleinement de la nuance chaude quand on l'associe avec d'autres.
Ne pas oublier de parler de la tenue des Iroshizuku sous la plume et sur le papier, du soyeux propre à ces encres.
Plutôt qu'une défense de Kiri-same, ce sont de vagues réflexions après l'averse du matin sur les encres grises en général
Jimmy
Une prose d'une sensibilité toute en demi-teintes. C'est beau . Merci Jimmy.
Merci aussi à Combava pour cet essai . La comparaison avec vos autres gris sera intéressante aussi .
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Re: Montblanc Permanent Grey
Il ne faut pas trop marcher dans la combine, tout ça n'est que de la poésie de mirliton.
Sur les gris Iroshizuku, Kiri-same et Fuyu-syogun sont belles mais ce ne sont pas à mon sens des encres "utilitaires", et ce ne sont pas des encres indélébiles, la vocation pour les choses éternelles n'étant en passant pas mon truc pour les bricoles personnelles, je ne crois pas avoir jamais besoin d'encres indélébiles. Ces gris japonais s'accordent bien avec de la poésie convenue à trois balles. Je serai curieux de lire le comparatif et les commentaires de Combava sur les gris dont il parle.
Je ne peux une fois de plus - je l'avais déjà écrit il y a quelques années dans quelques présentations de ces Iroshizuku - qu'admirer le marketing de Pilot, qui joue parfaitement avec les codes de notre perception convenue et rigolote du Japon. Entre autres choses, ils jouent très bien du rapport aux saisons et à la nature, en commençant par les noms des encres, ce qui influe évidemment sur la façon que nous avons ensuite de les voir et d'en parler. Cela écrit, il n'en reste pas moins qu'il y a un rapport évident avec les couleurs de la nature : il m'est difficile de me balader sans faire de lien avec ces encres. Un soir avant la nuit, quand comme hier soir l'agitation du vent du jour s'apaise, ce sont exactement le gris-bleuté de Fuyu-syogun et le gris chaud tirant sur le rouge de Kiri-same qui se mélangent dans les nuages. Un début de nuit claire, c'est Tsuki-yo qui apparaît fugitivement. Le ciel d'un matin d'été radieux, c'est bien sûr la lumineuse Asa-gao sans mystère, juste la joyeuse pureté de la couleur, de la lumière, du grand espace au-dessus de la tête, le regard qui porte loin. En mer, c'est Syo-ro partout autour, vert-bleu mouvant, changeant sans cesse, avec parfois une trace de couleur jaune sale. Marchant dans les champs d'automne tête baissée vers la terre nue un des premiers jours de grand méchant vent froid, c'est le brun terreux, tombal, de Yama-guri. On peut jouer comme ça avec presque toutes leurs couleurs, pourquoi pas y chercher comme dit Hobiecat les couleurs des estampes (j'avais dû ici m'amuser à ça un jour en essayant d'en illustrer une, d'ailleurs).
Jimmy
Sur les gris Iroshizuku, Kiri-same et Fuyu-syogun sont belles mais ce ne sont pas à mon sens des encres "utilitaires", et ce ne sont pas des encres indélébiles, la vocation pour les choses éternelles n'étant en passant pas mon truc pour les bricoles personnelles, je ne crois pas avoir jamais besoin d'encres indélébiles. Ces gris japonais s'accordent bien avec de la poésie convenue à trois balles. Je serai curieux de lire le comparatif et les commentaires de Combava sur les gris dont il parle.
Je ne peux une fois de plus - je l'avais déjà écrit il y a quelques années dans quelques présentations de ces Iroshizuku - qu'admirer le marketing de Pilot, qui joue parfaitement avec les codes de notre perception convenue et rigolote du Japon. Entre autres choses, ils jouent très bien du rapport aux saisons et à la nature, en commençant par les noms des encres, ce qui influe évidemment sur la façon que nous avons ensuite de les voir et d'en parler. Cela écrit, il n'en reste pas moins qu'il y a un rapport évident avec les couleurs de la nature : il m'est difficile de me balader sans faire de lien avec ces encres. Un soir avant la nuit, quand comme hier soir l'agitation du vent du jour s'apaise, ce sont exactement le gris-bleuté de Fuyu-syogun et le gris chaud tirant sur le rouge de Kiri-same qui se mélangent dans les nuages. Un début de nuit claire, c'est Tsuki-yo qui apparaît fugitivement. Le ciel d'un matin d'été radieux, c'est bien sûr la lumineuse Asa-gao sans mystère, juste la joyeuse pureté de la couleur, de la lumière, du grand espace au-dessus de la tête, le regard qui porte loin. En mer, c'est Syo-ro partout autour, vert-bleu mouvant, changeant sans cesse, avec parfois une trace de couleur jaune sale. Marchant dans les champs d'automne tête baissée vers la terre nue un des premiers jours de grand méchant vent froid, c'est le brun terreux, tombal, de Yama-guri. On peut jouer comme ça avec presque toutes leurs couleurs, pourquoi pas y chercher comme dit Hobiecat les couleurs des estampes (j'avais dû ici m'amuser à ça un jour en essayant d'en illustrer une, d'ailleurs).
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