Six bleus Callifolio : l'ensemble

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Voici de rapides essais de 6 encres bleues Callifolio de deuxième génération. Les photos des pages d’écriture suivent dans des messages séparés. J’ai essayé ici la couleur, la sensation sous la plume et le comportement dans le stylo. Je ne peux bien sûr pas parler de la solidité à la lumière, n’ayant reçu les encres qu’il y a deux jours. Je n’ai pas non plus testé la résistance à l’eau. Je vois passer en serrant les fesses une des dernières mouches de la saison qui pousse un « Ouf » de soulagement.

Quatre de ces encres ont un comportement très similaire : l’Outremer et les trois encres « marines ». Les deux autres, l’Equinoxe 6 et la Ciel d’encre sont un peu différentes. Les six sont très plaisantes, pour ne pas dire excellentes.

- Ultramarine: le bleu violacé n’est pas une couleur dont je raffole, au premier abord je n’aimais pas trop la couleur au coton-tige. A l’usage, c’est une des deux découvertes de cet ensemble. L’encre est très fluide, la couleur délicate et transparente.

-Méditerranée : couleur très lumineuse, elle porte bien son nom, elle est remplie de soleil.

- Atlantique : ressemble à la Méditerranée en un peu plus atténué. Très beau cobalt. Couleur un peu plus classique, utilisable au quotidien. Une de mes préférées. La différence sera certainement un peu difficile à voir à l’écran.

- Pacifique : une surprise pour moi et une vraie découverte. L’intensité et la pureté de la couleur sont étonnantes. La surprise, c’est parce que je n’ai jamais utilisé de turquoise. Certainement difficile à utiliser pour l’écriture de tous les jours, c’est une encre avec laquelle on aura envie de remplir un stylo et d’écrire quelques lignes pour le pur plaisir de la couleur. Très saturée, le rendu à l’écran est moins intense que dans la réalité.

Ces quatres encres partagent les mêmes caractéristiques : elles sont fluides, bien lubrifiées, l’encre coule voluptueusement. Elles sèchent vite, ont un agréable ombrage, léger mais très visible.

-Equinoxe 6 : j’adore les bleu-vert, mais celle-ci me laisse un peu perplexe. Ses caractéristiques physiques sont un petit peu différentes, elle glisse un peu moins bien. Je ne sais pas encore quoi penser de la couleur, elle est un peu ni-ni. C’est aussi la seule avec laquelle j’ai eu quelques problèmes de redémarrage après avoir repris le stylo 12 heures après. Ce n’est certainement qu’un hasard.

- Ciel d’encre : bleu-gris, une réussite. J’aime ce genre de couleur un peu vintage. Dramatique, moins sombre au final que ce que son nom laisse entendre. J’y vois un infime reflet violacé, trop accentué à l’écran. Elle est intermédiaire entre les premières et l’Equinoxe, elle n’étouffe pas la plume. Ma seconde préférée avec l’Atlantique pour les encres utilisables au quotidien. Un peu sévère toutefois. Ombrage subtil.

Il devait y avoir trois stylos. Une M classique assez large, une italique cursive et une F, pour avoir des rendus très différents. J’ai abandonné la Pelikan italique avec laquelle ces encres ne s’accordent pas très bien. Il reste un Lamy M, bon stylo d'écolier à plume ronde et raide courante à débit normal et un Nakaya Cigar à plume M assez fine, plume réglée sec, choisis parce qu’on peut les laver à fond très rapidement entre deux encres. Le Nakaya n’est malheureusement pas une vraie F, on ne voit pas bien à la photo les différences nettes sur le papier.

Une chose surprenante avec ces très bonnes encres est que certaines m’ont très agréablement surpris avec le Nakaya. Ce que je considère parfois comme des faiblesses devient ici un avantage.

Le papier est un Clairalfa ordinaire. Les photos ont été retravaillées rapidement sous Photoshop, elles sont assez proches de la réalité sur mon écran calibré, mais il subsiste évidemment des différences : l’Ultramarine est un peu moins violette en vrai, de même que la Ciel d’encre, la Pacifique est plus intense en vrai. Les différences de largeur de traits sont plus marquées sur le papier.

D’autres combinaisons stylo/encre/papier/main donneront bien sûr des résultats différents.

En espérant que cela en intéressera quelques-uns et poussera à d’autres revues d’encres. Merci à Loïc Rainouard d'avoir permis ce petit jeu !

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