Attention aux confusions : Sailor propose aussi des encres pigmentaires dans la série STORIA.

Si j’ai bien su retracer l’histoire récente relative à l’offre commerciale de la marque Sailor, du moins ce que l’on peut en percevoir depuis nos contrées, elle ne proposait dans ce modèle de flacon renflé de 50 millilitres que du noir et du bleu jusqu’il y a peu de temps.
Ensuite, elle a développé la série des 4 saisons, SHIKIORI, en petit flacon de 20 millilitres assez malcommodes.
Cette série de 8 couleurs s’est rapidement dédoublée en 16 qui sont maintenant disponibles (toutes ?) au Japon dans le flacon de 50 millilitres.

On peut les recevoir sous 20 à 25 jours en commandant sur le site de e-commerce le plus connu mais, pour quasiment le même prix, Steffi de http://www.fountainfeder.eu, vous les adressera en 5 jours.
Venons-en à cette encre MURUAI.
Plum73 a publié un test le 28 mai 2016 :
https://inksnibs.com/wp-content/uploads ... Sailor.jpg
d’après un échantillon fourni par darazs.
J’ai également remarqué sur l’historique du forum que cette encre est appréciée par d’autres membres éminents mais, sauf erreur, elle n’est pas autrement décrite, ce que je me propose de faire.
La boîte cartonnée.
Tout est écrit en japonais ! Sauf Jentle Ink qui ne me semble pas trop correct, pas un mot d’anglais !
L’emballage est commun à toutes les couleurs et c’est une petite gommette apposée sur la boîte en carton qui indique la couleur. Attention à l’employé daltonien et qui, par hasard, ne lirait pas le japonais dans le texte.
J’avais un doute, alors j’ai commencé par un comparatif au porte-plume entre l’encre de l’échantillon pour laquelle j’avais craqué et celle du flacon ; c’est bien la même !

Pour comprendre, je me suis fait aider de Google Traduction, de plus en plus impressionnant avec son OCR (Optical Character Recognition) ; J’ai écouté comment se lisait l’idéogramme et j’ai effectivement entendu quelque chose comme MI wU AY.


Le flacon de verre de 50 millilitres.

Il ne paye pas de mine, cette forme renflée ne peut guère lutter avec les objets design aux parois de verre épaisses des deux autres marques d’encre sur lesquelles je me recentre, MONTBLANC et Pilot IROSHIZUKU.
C'est fonctionnel : un système de cône intégré permet, lorsque le flacon est neuf, de ne pas plonger trop profondément la plume, dispensant par là même d’un nettoyage superflu, et aussi d’avoir l’assurance d’utiliser au mieux les dernières gouttes sans passer par la mise en œuvre de stratagèmes.

Là encore, je vous propose une traduction depuis la copie d’écran de mon smartphone car rien n’est prévu pour l’international sur ce packaging.
L’étiquette indiquant en Japonais de qu’elle couleur d’encre il s’agit est collée de travers sur mon flacon.
Parlons de l’encre,
Pour en revenir à Google traduction, il traduit les idéogrammes dont le son en Japonais donne Miruai par « pin bleu de mer » et je lui trouve effectivement un air d’indigo mélangé à du vert sombre.

Lors d’une discussion récente, où je disais qu’en plus du coloris de base, qui doit me séduire, je recherche du shading et une bonne lubrification, avec de la consistance sous la plume, certains commentaires relatifs à SAILOR dont celui de Plum73, (encore lui !

Je m’en suis procuré un flacon car j’aime bien annoter ou corriger mes textes, rédigés en bleu-noir, avec un coloris qui puisse trancher mais tout en évitant les effets criards. En ce sens, je trouve que ce vert sombre s’accorde bien avec les encres que j’utilise actuellement dans mes stylos principaux, la Montblanc Midnight Blue, la Iroshizuku Tsuki-Yo et la Montblanc Oyster Grey.


Concernant le rendu, je la rapprocherais de la Lamy Petrol au vert très sombre lui aussi, mais un peu plus teal, dont j’ai adoré l’aspect mais qui ne dispose malheureusement pas des mêmes qualités techniques que cette Sailor.
Car il me faut maintenant mettre l’accent sur les propriétés exceptionnelles de cette encre Sailor Jentle Ink Miruai hyper lubrifiée qui a transfiguré mon TWSBI Classic Stub 1.1, devenu beaucoup plus agréable avec cet appariement.


Sous un bon éclairage, Sailor Miruai propose une palette de coloris importante, à la condition d’utiliser une plume large propice aux effets.
Le choix du papier entre comme toujours en ligne de compte, et c’est bien entendu avec du Tomoe River que le rendu est le plus spectaculaire :


Edit ; Ajout du 10 Janvier 2019 :
A l’usage, il me faut revenir sur le côté pratique de l’encrier interne des flacons Sailor Jentle Ink de 50 millilitres :

Initialement, je n’avais pas détecté ce désagrément, car j’utilisais Miruai avec un Kanwrite Heritage à la plume de 21 mm qui se trouve bien de ce système, lequel, se remplissant par retournement, permet d’aller jusqu’au bout du flacon tout en protégeant la plume du contact agressif du verre au profit d’un plastique nettement plus tendre.
L’encrier interne sorti du flacon et nettoyé :

Mais avec le M1000, j’ai constaté qu’il manquait plus de 5 mm de profondeur pour immerger correctement la longue plume de 27 mm.
Et c’est sans appel : un phénomène d’échange d’air interdit de remplir de plus de 20 % du réservoir si la plume du Pelikan est insuffisamment immergée.
Au vu du design de ce joli flacon tout plat, retirer l’encrier intérieur ne suffit pas, même quand le niveau de l’encre est encore haut car la profondeur demeure insuffisante pour y plonger correctement la plume.
Je contournerai ce problème avec l’une de ces deux solutions :
viewtopic.php?f=22&t=16678&p=261060#p261060
viewtopic.php?f=3&t=15144&hilit=erka
… mais je tenais à amener ce bémol pour qui lira cette revue à l’avenir.

