- la papeterie Lacroix, luxueuse mais tient-elle ses promesses ?
- Omas Arte Italiana Arco brown, tout ce qui brille n'est-il pas d'or ?
- Or audacieux de Louis Vuitton, il fallait bien une encre pour tenir le rang... Au-delà du nom le pari est-il réussi ?
Voilà un moment que je cherchais un carnet qui ressemble à un livre et avec la tranche dorée ou argentée. Aussi quand j'ai vu ce carnet mon coeur n'a fait qu'un bon ! Seconde réaction : "ah mince c'est siglé, ça va couter une fortune et la déception sera au rendez vous !". 3ème réaction, "la couverture est chargée". 4ème réaction : je n'ai pas de format B5...
Bon il est sous blister mais ni une ni deux : je déballe. Je ne vais pas acheter un truc que je n'ai pas tripoté ! L'intérieur est précieux. Le papier est épais, très épais, et doux. Allez on le met dans le cabas.
Ah oui au fait ça coute combien ? 35 euros...
Avant de montrer des images, quelques indications techniques. La bande dorée indique quelques infos :
- format B5 donc 176x250mm
- 144 pages lignées (épaisses comme le montre la taille de la tranche généreuse que vous appercevrez ci dessous). Je dirais que c'est du 150-180 gramme. Pas un cahier qu'on va transporter, c'est lourd et il est beaucoup trop précieux. La couverture est floquée en velours...
- fabriqué en chine par libretto
- il se nomme qqch "astrological" car il contient 12 illustrations... des 12 signes du zodiac
Allez prêt ? on y va ? Ok voici les photos
La couverture... J'ai conservé la bande dorée pour la photo. Les parties noires mat sont donc en floqué velour. On aime ou on aime pas. C'est un peu chargé. Il y a un petit côté Formichetti pour ceux qui connaissent. On verrait donc facilement ces carnets vendus chez l'éclaireur. Moyennement mon style mais en tout cas nul doute que ça fait sensation posé sur un bureau.
Le dos. Même principe. bande or retirée.
Un exemple d'illustration. De bien jolies couleurs dans un style effectivement très Lacroix.
Et quand même : le papier. Vu l'épaisseur rien ne traverse pas même avec mes juteux m1005 en plume M ou mon Osmia. Le papier est doux au touché mais je le décrirais comme étant relativement sec sous plume. Pas trop agréable avec une plume fine. Très bien avec des plumes plus grosses.
Parlons maintenant du Omas. J'avais possédé un 360 en noir mais la résine de coton me paraissait bien trop légère en main. J'avoue ne pas me souvenir de la plume. Depuis que j'ai trouvé un charmant AM87, je me suis réintéressé à OMAS. Evidemment l'arte italiana et son corps à douze facettes (dodécagonales) fait partie des classiques. Intemporel sans aucun doute. Existant en celluloid, je cherchais depuis longtemps un Arco Brown pour son esthétique, sa lumière. La plume fine est très proche de celle du AM87 et dans les deux cas on voit ce feed "plat" qui allonge visuellement une plume déjà bien longue. La plume est belle. Elle est redoutable également. Douce, un peu souple, réactive. On écrit avec sans aucune fatigue. Dans les plumes que je qualifierais de standard et que j'ai pu tester : ces Omas et les Graf des haut de gamme sont aussi belles qu'agréable. Ce sont mes favorites.
Ce stylo est véritablement LE coup de coeur de l'année. C'est peu dire que j'aime tout et il ne me quitte plus depuis 5 semaines.
Difficile de rendre la lumière que renvoie ce stylo avec mon Iphone. En lumière naturelle il parait un peu sombre. Avec un flash il brille bien trop. On dirait de l'or en fusion gelé dans la résine.
Le conduit si caractéristique. J'aime bien cette taille de guêpe.
La plume vue de dessus. Elle est dorée mais sa couleur me parait presque plus or rose qu'or jaune. Je ne crois pas que ce soit pourtant sa désignation officielle... Du corps ou de la plume, on ne sait pas lequel habille l'autre... J'aime aussi cette petite bague elle même dodécagonale. A noter : la section est elle est bien ronde.
L'encre enfin. Un autre coup de coeur. J'avais parlé de mon passage au cabinet d'écriture. Un divin moment. Je crois avoir essayé avec une amie la moitié des couleurs disponibles : les deux bleus, le violet, le gris et les deux bruns. L'or m'a tout de suite séduit car plus clair que ce que j'avais déjà comme le raw sienna de Diamine.
Elle est diablement fluide. Pratiquement au niveau d'une iroshizuku. Je suis persuadé que c'est Montblanc qui fabrique ces encres mais je n'ai pas réussi en avoir confirmation. En fonction des plumes elle offre plus ou moins d'ombrage. C'est avec l'Omas qu'elle en offre le plus et qu'elle sort la plus claire sur sa tonalité la plus dorée. Je vous laisse apprécier.
Conscient de m'en sortir un peu trop à bon compte par ce triple test qui reste un tendre effeuillage plus qu'une réelle mise en situation, je suis à votre disposition pour toutes les questions qui ne pourraient vous démanger.
Mais si le papier est agréable à l'écriture ...
